Habitats d'intérêt communautaire

Sur le site "Haute Vallée de la Garonne" on retrouve différents habitats faisant partie de la Directive "Habitat, Faune et Flore" :

Les milieux ouverts (31% du site) :

¤ Les landes sont des milieux qui présentent une végétation qui dépasse rarement le stade arbustif, on les retrouves sur des milieux pauvres (oligotrophes), souvent acide. Ces milieux abritent de nombreuses espèces menacées ou protégées, et sont en forte régression.

¤ Les pelouses et prairies sont des formations végétales d’espèces herbacées de faible hauteur. Elles accueillent une riche biodiversité et abritent des végétaux variés dont certains vont être endémique et rares  (26% des plantes protégées au niveau national)

L’intérêt qu’on ces habitats est essentiellement la richesse biologique que l’on y retrouve, plantes (jusqu’à 50 espèces végétales au mètre carré), insectes, petits mammifères, galliformes et rapaces (qui en font leur terrain de chasse de prédilection)…

La menace principale qui pèse sur les milieux ouverts est leur fermeture due à la déprise agricole (manque de pâturage extensif), aux plantations forestières et les activités de loisir hivernales (stations de ski).

Les milieux humides (2% du site) :

¤ Les mégaphorbiaies sont des formations de végétations luxuriantes à base de plantes vivaces hautes et denses. On les retrouve sur sol frais, non acide, plutôt eutrophe et humide. Ces milieux peuvent tendre à se développer en forêt humide.

Cela présente donc une menace par la fermeture de ces milieux ainsi que la pression des ongulés sauvages (cervidés).

¤ Les eaux stagnantes font parties des milieux humides qui bénéficient d’un statut de protection. Ici ce sont des lacs à berges en pente douce avec des formations végétales en tapis au fond de l’eau et des plantes immergées sur les berges. On retrouve ce milieu uniquement sur le plateau d’Uls. Celui-ci, particulièrement riche, abrite des espèces végétales protégées (Isoëtes) et animales rares (tritons, odonates…).

Les menaces sont l’altération de la qualité des eaux, l’envasement et le sur-piétinement.

¤ Les tourbières sont des zones humides qui ont été colonisées par la végétation dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe (matière organique mal ou non décomposée). Ce sont des sols saturés en eau qui prive les micro-organismes d’oxygène (nécessaire à leur métabolisme) et qui entraine donc une minéralisation lente et partielle de la litière végétale.

Les menaces sont le drainage et l’assèchement du milieu, le sur-piétinement, le reboisement (dû à la déprise agricole), le surpâturage et le changement des propriétés physico-chimiques.

¤ Les sources pétrifiantes sont des sources et suintements alcalins des terrains calcaires, largement colonisé par les mousses et bryophytes. L’eau qu’on y trouve est donc très chargée en calcaire et en CO2. Sous les actions combinées des algues, de l’agitation et d’autres facteurs physico-chimiques, le calcaire précipite. La roche sédimentaire ainsi formée prend le nom de « tuf » (dépôts non consistants) ou « travertin » (roche calcaire déposé en lit irréguliers).

Les menaces sont liées à la perturbation du régime hydrique (débit) ou de la température et du pH (eutrophisation), ainsi que le piétinement ou l’aménagement de route (déviation de Saint-Béat).

Les milieux rupestres (5% du site) :

¤ Les éboulis, pentes rocheuses, roche siliceuse : ces milieux présentent un fort intérêt par la présence d’une végétation particulière et souvent endémique. De plus, ils servent d’habitat pour des espèces d’intérêt communautaires (Grottes pour les chiroptères, falaises pour l’Androsace et les rapaces, éboulis pour le lézard…).

Les milieux forestiers (61% du site) :

¤ Les différentes forêts que l’on retrouve sur le territoire sont avant tout des habitats d’espèces d’intérêt communautaires (insectes saproxylophages, oiseaux, chiroptères…). Par ailleurs, certaine présentent une flore originale (Hêtraie calcicole) et d’autres sont à elles-seules un habitat prioritaire et assez rare (Forêt de ravins). Ce qui en fait des habitats à prendre en compte dans la gestion forestière pour celles qui sont exploitées.

Les menaces qui peuvent concerner ces milieux sont l’abroutissement qui peut limiter la régénération de la hêtraie, la fermeture du sous-bois par le buis et une modification hydrique en hêtraie calcicole et l’exploitation sylvicole non extensive pour la Hêtraie acidiphile (les autres ne sont pas soumises à l’exploitation).

 

22 habitats d'intérêt communautaire ont été cartographiés sur le site.

Nom

Code Natura

Statut

Eaux stagnantes oligotrophes à mésotrophes avec végétation des Littorelletea uniflores et/ou des Isoeto-Nanojuncetea

3130

 

Landes sèches européennes

4030

 

Landes alpines et boréales

4060

 

Formations montagnardes à Cytisus purgans

5120

 

Pelouses pyrénéennes siliceuses à Festuca eskia

6140

 

Pelouses sèches semi-naturelles et faciès d’embroussaillement sur calcaires (Festuco-Brometalia) (*site d’orchidées remarquables)

6210

 

Formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrat siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l’Europe continentale)

6230

P

Prairies à Molinie sur sols calcaires, tourbeux ou argilo limoneux (Molinion caeruleae)

6410

 

Mégaphorbiaies hygrophiles d’ourlets planitiaires et des étages montagnards à alpins

6430

 

Tourbières hautes actives

7110

P

Tourbières de transition et tremblants

7140

 

Sources pétrifiantes avec formations de tufs (Cratoneurion)

7220

P

Tourbières basses alcalines

7230

 

Eboulis siliceux de l’étage montagnard à nival (Androsacetalia alpinae et Galeopisetalia ladani)

8110

 

Eboulis ouest méditerranéens et thermophiles

8130

 

Pentes rocheuses calcaires avec végétation chasmophytique

8210

 

Pentes rocheuses siliceuses à végétation chasmophytique

8220

 

Roches siliceuses avec végétation pionnière du Sedo Scleranthion ou du Sedo albi-Veronicion dillenii

8230

 

 

Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et parfois à Taxus (Quercion robori-petraeae ou Illici Fagenion)

9120

 

Hêtraies calcicoles médio-européennes du Cephalanthero-Fagion

9150

 

Forêts de pente, éboulis ou ravins du Tilio Acerion

9180

P

Forêts montagnardes et subalpines à Pinus uncinata (prioritaire si sur substrat gypseux ou calcaire)

 

P (dans certains cas)