La présence de différentes espèces justifie, en partie, la désignation du site au réseau Natura 2000 :
¤ Les insectes : Lucane cerf-volant, Rosalie des Alpes et le Grand capricorne
La Rosalie des Alpes, comme le Lucane, sont des espèces qui affectionnent les bois morts dont leurs larves se nourrissent, ont dit qu’elles sont xylophages. La Rosalie se retrouve plutôt en altitude et préfère de loin les bois de Hêtre, exposés au soleil (profitant au développement des larves). Active de jour, on la retrouve à l'état adulte de Juin à Août.
Le Lucane cerf-volant, lui, porte son dévolu sur le Chêne mais, on peut également le trouver sur d'autre essenes de feuillus. Actif dès le couché du soleil, on peut l'observer de nuit de Juin à Août.
Le Grand capricorne n'a pas le même comportement, car il préfère se nourrir (à l'état larvaire) du bois vivant, particulièrement les Chênes. Comme les adultes ont pour habitude de déposer leurs larves sur le même arbre qui les a nourrit, on peut facilement, d'une génération sur l'autre, identifier les arbres abritant l'espèce (présence de nombreux orifices d'entrée et de sortie, sciure de bois). On le retrouve un peu partout, forêt de feuillus, jardin et parc aménagés... Actif de nuit, on peut l'observer au crépuscule à partir de Mai jusqu'en Septembre.
Ce sont des espèces protégées au niveau national (Grand capricorne) et européen (Rosalie et Lucane) dont le stade larvaire dure plusieurs années (3 à 4ans). A l'état adulte, elles ne vivent que quelques mois (période estivale) ayant pour seul objectif de pérenniser l'espèce, vivant sur leur reserve et d'un peu de sève, de feuilles et de fruits mûres pour prolonger leurs vies.
¤ Les reptiles : Lézard pyrénéen
C’est une espèce inféodée aux milieux rocheux que l’on retrouve en altitude entre 1600 et 2500m. Comme tous les reptiles, elle est dépendante des conditions climatiques pour réguler sa température. Les habitats qui lui sont favorables sont restreints sur le site et sa biologie est mal connue. C’est une espèce qui est sensible et sa population dépend du maintien de son biotope (habitat, climat…).
¤ Les plantes :
- Buxbaumie verte
C’est une mousse pionnière se développant sur des troncs morts en décomposition ou à même le sol, dans des zones fraiches et humides. Ses préférences se portent sur les conifères et plus rarement les feuillus. Elles nécessitent de la matière organique en décomposition, ce qui les rend rarement présentes sur les mêmes sites plusieurs années de suite.
Ce sont donc des plantes que l’on retrouve, majoritairement, en milieu forestier et qui dépend de bois écorcé en décomposition ou d’humus brut avec une humidité atmosphérique élevé et une couverture forestière dense.
Elle est donc sensible aux trop fortes éclaircies forestières et a du mal à s’implanter sous peuplement trop jeune. La ressource en bois mort est évidemment essentielle à son développement. Les menaces sont directement liées à l’activité sylvicole.
- Androsace des Pyrénées
C’est une plante vivace naine en coussinets assez denses. Elle est endémique des Pyrénées centrales ! Elle colonise les fissures et anfractuosités des parois rocheuses ainsi que les rocailles et éboulis fixés. Elle se développe préférentiellement en exposition sud et sud-est entre 2100 et 2700 m d’altitude.
Les menaces qui pèsent sur cette plantes sont essentiellement l’escalade par le piétinement ou lors du « nettoyage des voies » mais aucune activité n’est relevée sur les falaises concernées.
¤ Les mammifères : Ours brun, Desman des Pyrénées
- Parmi eux se trouve différentes espèces de Chauve-souris, le seul mammifère volant : Petit et Grand rhinolophe, Rhinolophe euryale, Petit et Grand murin, Barbastelle, Minioptère de Schreibers et Murin à oreilles échancrées.
A ce jour, l’Ours brun des Pyrénées a disparu de nos montagnes. A partir des années 90 des Ours slovènes, proches de la souche pyrénéenne, ont été introduit dans le massif pyrénéen afin de restaurer une population d’Ours. En aout 2014, la population est estimée à 30 individus. C’est une espèce omnivore opportuniste (cadavres, prédation des individus vulnérables) mais l’essentielle de son alimentation se retrouve dans les végétaux herbacés, les racines et les fruits charnus (myrtilles, framboises…) et secs (châtaignes, glands…). La faible densité de la population et sa dispersion sur le massif pyrénéen, limite l’espoir de la survie de l’espèce dans la durée.
Le Desman des Pyrénées, ou Rat-trompette, est une espèce endémique ibéro-pyrénéenne. On le retrouve entre 400 et 2 600m d’altitude. Il est semi-aquatique, et affectionne donc les rivières et torrents à cours rapide mais aussi les eaux permanentes. Il est essentiellement nocturne et très discret, ce qui rend son observation difficile.
Les Chauves-souris affectionnent différents milieux, pour la reproduction on les retrouve essentiellement dans les bâtiments abandonnés ou non. Certaine se reproduise également dans les cavités des troncs ou les fissures de l’écorce des vieux arbres (Barbastelle, Petit et Grand murin). L’hivernage se fait dans des cavités souterraines (grottes, mines, caves…) où les températures sont douces et stables.
Pour toutes ces espèces, les menaces principales sont la destruction oul’utilisation de leurs habitats : absence de vieux arbres, exploitation des cours d’eau (activité loisirs, hydroélectricité, gestion piscicole…), mise en sécurité des anciennes mines (obstruction des accès), modernisation et traitement (charpente) des bâtiments, dérangement en période d’hibernation…
Espèces d'intérêt communautaire :
Nom latin | Nom français | Code |
Ursus arctos | Ours brun | 1354 |
Iberolacerta bonnali | Lézard pyrénéen | 5259 |
Lucanus cervus | Lucane cerf volant | 1083 |
Rosalia alpina | Rosalie des alpes | 1087 |
Cerambyx cerdo | Grand capricorne | 1088 |
Galemys pyrenaicus | Desman des Pyrénées | 1301 |
Rhinolophus hipposideros | Petit rhinolophe | 1303 |
Rhinolophus ferrumequinum | Grand rhinolophe | 1304 |
Rhynolophus euryale | Rhinolophe euryale | 1305 |
Myotis blythii | Petit murin | 1307 |
Barbastella barbastellus | Barbastelle | 1308 |
Miniopterus schreibersii | Minioptère de Schreibers | 1310 |
Myotus emarginatus | Murin à oreilles échancrées | 1321 |
Myotis myotis | Grand murin | 1324 |
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Buxbaumia viridis | Buxbaumie verte | 1386 |
Androsace pyrenaica | Androsace des Pyrénées | 1632 |